Réflexions sur la Charte des valeurs québécoises

12 sept 2013 par

Image extraite de l’article « Religions et féminisme: quelle équation?

Depuis quelques semaines, je constate, par l’entremise de mon fil Facebook, que les opinions de mes amis sont pour le moins partagées à propos de la fameuse Charte proposée par le PQ. J’avoue que plusieurs arguments contre ce projet de loi me sidèrent, ce qui m’incite à pousser plus loin ma réflexion.

Une mesure de droite ou de gauche?
Samedi dernier, à L’autre midi à la table d’à côté, j’entends Jean-François Lépine admettre ses tendances conservatrices en ce qui a trait à cette Charte des valeurs québécoises (il répondait à la question de Yves P. Pelletier sur son positionnement sur l’axe gauche-droite. Lépine a expliqué que sa position variait en fonction des sujets). La fille de gauche en moi sursaute : être en faveur de cette Charte, est-ce pencher à droite? Cette semaine, j’ai donc écouté les argumentations contre (parce que les pour font partie de la minorité invisible dans les médias…) en les analysant sous l’angle gauche-droite. Voici les résultats de ma réflexion.

Pour moi la gauche est d’abord collective. C’est la pensée qui s’ancre sur le bien commun et le respect de la différence aussi. J’en suis! La droite privilégie les droits individuels si bien traduits par la Charte des droits de la personne de Trudeau.

Ici, permettez-moi un petit aparté. Cette vision du collectif versus l’individu est d’ailleurs le sujet de discorde ayant eu raison du partenariat entre Trudeau et Lévesque, qui, au temps des grèves de l’Amiante, marchaient main dans la main. Alors que Lévesque pensait fermement que l’émancipation des Québécois se ferait par l’entremise de la collectivité, Trudeau lui, était convaincu que cela devait passer par l’individu. Fin de l’aparté.

En écoutant les arguments des opposants à la Charte proposée par le PQ, celui qui revient le plus souvent est qu’elle brime les libertés individuelles et qu’elle va à l’encontre de la Charte des droits et liberté du Canada. Cet avis est partagé autant par des intellectuels reconnus, le plus (trop?) entendu jusqu’ici étant Taylor, par certains souverainistes, mais aussi et peut-être surtout par la majorité du Canada anglais, si on en croit leurs journaux. Pour moi, cet argument se positionne à droite et omet un détail de taille : la Charte n’exige pas des travailleurs de la fonction publique de renoncer à leur foi. Elle leur demande de ne pas l’afficher pendant les heures de travail. Comme le métaphorise le texte de Daniel Baril en indiquant que ce n’est pas parce qu’on ne peut pas fumer dans un établissement que les droits du fumeur sont bafoués…

Des dieux et des hommes
La mythologie et les croyances, c’est mon dada. J’ai lu la Bible comme un livre d’histoire de l’Antiquité. J’ai lu les textes sacrés hindous pour étendre mes connaissances sur ce peuple et j’ai lu en partie le Coran pour me faire une tête sur ce que ses détracteurs en disent depuis le 11 septembre 2001. Si ces lectures ont toutes enrichi ma conception philosophique sur le sens de la vie, elles m’ont aussi révélé que les distorsions dont elles font l’objet sont exclusivement de nature humaine. Rien dans le Coran ou dans la Bible n’impose quoi que ce soit en matière de code vestimentaire. Personne ne parviendra à me faire croire que dieu s’offusquerait que je remise ma croix, ma kippa ou mon voile sur mes heures de travail. Si ce détail s’avérait capital pour lui, ne l’aurait-il pas noté quelque part? (J’ironise ici. Je ne crois pas en dieu et pour moi tous les textes sacrés sont aussi de nature humaine. Cela dit, ils ne sont pas moins riches de sens.)

L’importance accordée aux objets ostentatoires varie d’un individu à l’autre. Les porter n’augmente pas la foi pas plus, selon moi, qu’ils ne gratifient dieu davantage. Le port du voile en particulier devrait nous inciter à pencher en faveur de la Charte des valeurs. Si, comme plusieurs le soutiennent, certaines le portent par choix, ne peut-on pas supposer que d’autres y sont contraintes? Et si tel est le cas, cela ne va-t-il pas à l’encontre de l’égalité hommes-femmes?

Quoi qu’on en dise, le port du voile constitue aussi un acte politique. Dans plusieurs pays arabes musulmans, il était quasi inexistant dans les années 70. Pourquoi est-il de retour en force dans tous ces pays maintenant? N’est-il pas la cause de plusieurs viols, agressions et jugements de condamnation à mort aujourd’hui? Ceci est dû sans conteste à la montée de l’intégrisme, partout dans le monde, depuis les 30 dernières années. Et n’en déplaise à celles qui n’y voient là qu’une démonstration de leur foi, ce voile constitue pour tous les intégristes islamistes une obligation. Pas pour dieu, mais bien pour ces hommes. Je n’ai rien contre celles qui le portent. C’est leur choix et je ne peux m’y opposer. Mais y tenir à tout prix, se dire exclue de la fonction publique sous prétexte qu’on ne respecte pas leurs droits, ça non, je ne marche pas.

Cette dame, travaillant dans un CPE en entrevue à RadioCanTélévision mercredi, se disait inquiète des retombées de cette Charte. En débutant l’entretien, elle admettait qu’avant d’arriver au Québec, le foulard ne faisait pas partie de sa tenue. Le Québec l’aurait-elle transformée en plus croyante que dans son pays d’origine? Le journaliste n’a pas trouvé à propos de lui demander pourquoi. Moi, la question que je me pose : En quoi retirer son voile 8 heures par jour la rend moins croyante?

L’ostie de crucifix
Désolée pour ce sous-titre qui pourrait choquer les catholiques croyants, mais rien ne traduit davantage ma pensée. La chose qui m’exaspère vraiment dans cette Charte, c’est bel et bien cette lubie entourant ce christ en croix observant les débats de l’Assemblée nationale. Cette relique duplessiste doit être rangée au placard ou déménagée dans un musée. Que plusieurs soient attachés à ce symbole soi-disant patrimonial, comme le défend ministre Drainville, constitue un faux argument. Des fonctionnaires, des enseignants et des éducateurs de CPE tiennent mordicus à leur objet ostentatoire. Là, je rejoins entièrement la ligne des opposants à la Charte. Totalement.

Se projeter dans l’avenir
Je crois que la chose qui me blesse le plus dans toute cette histoire, c’est d’entendre que cette Charte et que ceux qui y adhèrent sont habités par le racisme et la xénophobie. Pour comprendre l’effet que peut avoir le port de signes ostentatoires dans nos institutions, supposons que naisse d’ici quelques années une nouvelle religion qui s’étend sur le globe à la vitesse de l’éclair. L’adhésion à ce culte impose de ses adeptes qu’ils portent un mohawk bleu électrique ainsi que quelques piercings au visage. Quelle serait votre réaction si un pratiquant de cette religion punk enseignait à vos enfants. Comment vous sentiriez-vous en arrivant à la société de l’automobile du Québec devant un commis affichant ses croyances par cette coiffure?

Le port du voile et de la kippa font désormais partie du paysage multiculturel du Québec. Nous y sommes habitués. Mais pour saisir la volonté du PQ et ce qu’il tente de faire en proposant cette Charte ont doit sortir de ce qui est connu et reconnu. Le Québec respecte les différences, ça, on ne peut le nier, mais il souhaite que la séparation entre l’État et le religieux soit sans équivoque. Rien de plus.

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9 Commentaires

  1. Suzie Tighe

    Pas mal d’accord avec tout, surtout au sujet du crucifix. Je changerais le nom de la Charte pour celle de la laïcité, plutôt que des valeurs québécoises. Ça fait plus universel, moins « nous » vs « vous » et je pense que bien des réactions négatives viennent en partie de cette impression. J’ajouterais qu’une femme qui choisit de se voiler s’exclue elle-même. Quant à celles à qui on l’impose, c’est un autre problème… d’où l’importance d’une charte, une loi, peu importe et d’un bon « briefing » aux nouveaux arrivants en amont, dans leur pays d’origine, avant qu’ils ne décident de venir ici. Pour qu’il n’y ait plus de Hérouxville, ni de fenêtres bloquées dans les YMCA, ni de n’importe quoi tout croche, ça prenait quelque chose…

    • France-Anne Blanchet

      J’adhère à tes propos pour le nom de la charte. Je m’explique mal pourquoi le PQ a rebroussé chemin sur le sujet.
      Merci pour le commentaire Suzie! ;)

  2. walsh Guylaine

    J’approuve 100% ton discours France-Anne, moi aussi le crucifix serait dans les musées et églises seulement! Bravo ton texte est clair net et bien dit.

  3. luc gonthier

    D’abord, France-Anne je ne peux que me réjouir de ton implication dans le débat et avec un ton qui permet le dialogue…
    Quelques réactions en vrac sur ton texte:
    —La discussion sur la Charte n’a pour moi rien à voir avec une position politique de gauche ou de droite…Les deux sont d’ailleurs divisés (juste pour t’enquiquiner (49% des conservateurs canadiens approuvent l’esprit de la Charte ce qui a refroidi le gouvernement Harper qui avait dès le départ brandi les menaces de poursuites).
    —Petite interrogation: que je sache Trudeau et Lévesque n’ont jamais marché main dans la main durant le conflit de 1949. Les acteurs étaient Marchand Pelletier Chartrand… Si tu sais des choses que j’ignore je me fies sur toi pour me remettre dans le droit chemin…
    —La Charte canadienne des droits n’est pas incompatible avec les droits collectifs. Plusieurs jugements le démontrent. Je te concède que c’est moins vrai ces 3 dernières années depuis que les nominations conservatrices sont majoritaires à la Cour suprême… Cela dit, peut-tu me démontrer que la Charte des droits du Québec est plus ouverte sur les droits collectifs? Je n’en suis par certain…

    Autrement, voici ma vision:

    Je suis pour la laïcité de l’état, pas celle des individus. Qu’on me serve, m’enseigne ou qu’on me soigne avec un voile, un kippa, des péotes, voire même un col romain, j’en ai rien à foutre du moment que c’est à visage découvert. Je suis agnostiques à tendance athée et souverainiste, ce que je veux c’est que la personne que je rencontre dans la fonction publique soit compétente et qu’elle ne mélange pas sa foi à sa fonction! Dès lors, pour moi elle respecte la neutralité de l’État qu’elle représente, elle démontre aussi sa diversité et son ouverture…
    Qu’a-t-elle de si québécoise d’ailleurs cette charte des valeurs? Ces prémices, pour l’essentiel, sont des valeurs universelles reconnues depuis 1949 par la Société des Nations. Ce ne sont pas des valeurs québécoises mais des valeurs humanistes et égalitaires auxquelles nous avons adhéré… La nuance est importante parce que cette appropriation amorale à mon sens sert d’abord et avant tout à faire fructifier le capital politique du PQ tout en divisant le Québec en deux. Et plus particulièrement Montréal et les régions.
    La partisanerie politique pratiquée à l’extrême est tout aussi dommageable dans son expression à mon sens que les pratiques religieuses intégristes… Tout dialogue devient alors impossible parce que si tu t’insurges contre une partie de la Charte tu es tout de suite frappé d’anathème. Le Bloc vient d’en faire la démonstration en excluant la seule femme, députée de Montréal et issu d’une minorité! Exclure c’est admettre qu’on ne peut convaincre… et c’est rarement une façon d’ouvrir un dialogue…
    Je te fais la bise et espère que le ton changera parce qu’il m’inquiète!
    luc

  4. France-Anne Blanchet

    Merci pour ce commentaire Luc! Et pour la bise! ;) Moi aussi le ton employé m’exaspère, crois-moi.

    Au sujet des valeurs, je partage ton avis en ce sens que j’aurais, comme le soulignais Suzie plus haut, intitulé cette charte de celle de la laïcité. Sur la compétence, je te rejoins, mais n’est-ce pas un sophisme? Une personne ne portant pas son objet ostentatoire pendant ses heures de travail ne sera pas moins compétente si elle l’était au départ. On demande toujours la compétence et qu’elle soit laïque ou non, elle ne devrait pas faire partie de ce débat pour moi.

    À propos de Trudeau et Lévesque, il faudrait que je ressorte mes notes de cours de Paul-André Comeau! Leur amitié, leur rupture et leur divergence d’opinion donnant naissance à la charte des droits canadiennes faisaient parti de son contenu de cours. Je dois te dire que quand j’ai entendu cela, j’suis tombée en bas de ma chaise… je venais de comprendre que ce qui divise les québécois était de nature philosophique! J’essaierai de te trouver quelques références, mais j’imagine que Comeau a sûrement écrit sur le sujet.

    La distinction entre le droit collectif et le droit individuel n’est pas simple à expliquer. Mais disons que dans le propos qui nous occupe, pour moi l’interdiction de porter des signes ostentatoires dans l’exercice de ses fonctions publiques brime autant la liberté individuelle de l’individu que le port de l’uniforme obligatoire dans les écoles. Ni plus, ni moins. On interdit pas à la personne de se dénaturer, on lui demande la neutralité dans un milieu précis. ;)

  5. luc gonthier

    Je passe vite parce que je dois quitter bientôt pour 5 jours…
    Pourquoi crois-tu que le PQ ne l’a pas appelé Charte de la laïcité? Y répondre c’est je le crains y trouver les intentions qui ne sont pas collectives mais essentiellement de politiques partisanes…
    Qu’est-ce que le PQ reproche au rapport Bouchard/Taylor pour ne pas s’en être inspiré davantage?
    À quoi servira cette Charte sachant que tous les partis politiques qu’ils soient de droite, de gauche, et même de rien pantoutte de Montréal et des villes défusionées de l’île ont unanimement indiquées qu’elles s’en excluraient…
    Pour moi le droit ou non d’afficher une croyance, une origine, une culture est fondamentale tant et aussi longtemps que la personne qui l’affiche ne s’en sert pas pour contrevenir à la neutralité de l’État. C’est dans l’attitude des êtres humains et non dans port d’un signe religieux que cette neutralité s’affirme ou non.
    Enfin, confondre un règlement de port de costume dans une école (défini et accepté par l’institution et les parents dans un contexte particulier et restreint) et l’expression de sa foi quelle qu’elle soit et admise dans les Chartes des droits de l’Homme de l’ONU, ‘lUnesco et autres me confond ;)
    Je te reviendrai sans doute parce que je crains fort qu’on n’en soit qu’au début…
    luc
    PS: Ma Louve, française, se roule par terre depuis 10 minutes suite à l’affirmation de Mme Marois déclarant que la démarche du gouvernement français avait aplani les difficultés avec ses communautés culturelles et religieuses… Disons que pour le moins elle tourne les coins ronds!

  6. Geneviève Richer

    Je seconde Luc. Sur l’ensemble de ses propos (à l’exception du souverainisme! hihi!), mais aussi, d’emblée, pour souligner ta compréhension du sujet et ton ouverture à la discussion.

    Je crains, pour ma part, ne pas être en mesure d’en offrir autant! De compréhension du sujet en tout cas ;-)
    J’ai très peu cherché à m’intéresser à la question en effet. En ce sens, je suis probablement un exemple qui illustre le désintérêt des Québécois lorsque interrogés sur les dossiers qu’ils jugent prioritaires… À grand tort sans doute! Car je suis de ceux qui n’en peuvent plus d’entendre parler de « choix de société »… et s’il est une chose pourtant qui risquerait bel et bien de nous être présentée comme un choix de société, c’est bien cette « créature » qu’on nous présente comme… une charte des valeurs!!!

    Personnellement, j’ai beaucoup de peine à comprendre la démarche… et peut-être même l’objectif (avoué? de ramener le débat autour de l’opposition gauche/droite soulève bcp de questions là-dessus…) Mais surtout la démarche. Pourquoi passer par la Charte? Et pourquoi s’aventurer sur le terrain glissant des « valeurs » si ça n’est pas parce que l’intention est teintée d’intentions politiques? Sur ce point d’ailleurs, je me pose la même question que Luc: si le code prétend concilier les valeurs citoyennes, pourquoi alors ne pas s’être inspiré davantage du rapport Bouchard-Taylor?

    Mais je te rejoins moi, France-Anne, quand tu présentes ça sous l’angle de « l’uniforme ». Serait-ce même la meilleure façon d’aborder le problème et d’atteindre l’objectif « prétendu », à savoir qu’aucune religion ou croyance ne devrait venir teinter les institutions publiques ou être « véhiculée » par ses représentants? Si les décideurs et employés de l’état manquent de discernement à ce point, obligeons-les tous à porter l’uniforme alors! ;-)

    Quoi qu’il en soit, je ne vois vraiment pas l’intérêt de tout ça… je trouve que c’est comme de tuer une mouche avec un canon: non seulement c’est exagéré, mais c’est inapproprié. On risque fort bien de rater la cible et de provoquer passablement de dommages collatéraux…

    Donc, pour ma part: encore une belle démonstration de récupération politique… j’ose même me demander si ça n’était pas, quelque part, une tentative pour se rallier une partie de la « droite qui s’affirme de plus en plus » (sic!) À voir comment les échanges semblent se polariser en tout cas… Nah! Ils n’auraient quand même pas osé, hein?
    ;-)

    • France-Anne Blanchet

      Alors, beaucoup d’éléments à répondre!

      D’abord sur l’intérêt et la nécessité. Il y a des années qu’une question n’a pas soulevé autant les passions, ni autant scinder en deux la population. De ce fait, je crois vraiment qu’il s’agit d’un problème qu’on doit régler. Et je crois aussi que ça prenais du courage pour le faire. Sans quoi les libéraux n’auraient pas tabletté le rapport Bouchard-Taylor.

      Dans ce débat, Luc a raison, on ne trouve pas d’unanimité au sein de la gauche ou bien de la droite. Ce n’est donc pas un moyen de rallier une soi-disant droite. Et sur le sujet, je crois vraiment, tout comme le soulignait hier Jérôme Blanchet-Gravel je crois que la gauche renie ses fondements en défendant un droit individuel au détriment du collectif. Je déteste entendre qu’une femme à qui on demande de retirer son voile pendant les heures de travail perd son identité si elle le fait. Je suis tombée sur un reportage de Radiocan, diffusé en 1992, ou l’on traitait de l’intégration de le communauté musulmane dans notre société. Dans ce reportage on peut voir une laïque qui a choisit d’enseigner à l’école musulmane (comme une musulmane à qui on demande d’enlever son foulard, choisit de travailler pour l’état). Son code de travail impose le porte du voile et l’exclusion (thème au combien populaire ces jours-ci) du port de maquillage. Elle le faisait sans problème. Aujourd’hui quand on demande le contraire, on nous traite de xénophobe… Cela dit, nul besoin d’instaurer un uniforme. Un code vestimentaire s’applique à toutes les fonctions publiques. On accepterait pas qu’une femme (ou un homme! ;) ) porte une mini-jupe et un chandail bedaine pour travailler,même si ça fait partie de son identité.

      En ce qui concerne l’importance de cette charte je ne saurais mieux l’expliquer que le sociologue Guy Rocher que je t’invite bien sûr à lire.

      Pour l’opportunisme politique, cet argument qui revient souvent me fait vraiment sourire. Ce projet de charte fait partie du programme du PQ depuis Bouychard Taylor, si je ne me trompe pas (sinon elle y est depuis au moins 3 ans!). Elle constituait une des promesses électorales de la dernière campagne. Si le PQ n’avait pas agi, on l’aurait encore accusé d’avoir reculé. C’est quand même un comble!

      En terminant, je pourrais te suggérer plusieurs autres articles si l’intérêt te prenait soudainement. Tu pourras lire les chroniqueurs de La Presse, ils sont tous contre sauf… Foglia hier qui y va sans ménagement et avec beaucoup d’éloquence! ;) Et j’ajoute un texte magnifique d’un immigré afghan, aussi publié hier. ;)

      PS: Pour une raison que j’ignore, les liens de redirection ne s’affichent pas d’une autre couleur, j’ai donc cru bon de les mettre en gras. ;)

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